mardi 3 décembre 2013

The Finland simulator

Oyé oyé !

Durant les deux derniers articles, j'essayais en vain de m'auto-convaincre que j'allais reprendre un rythme de vie normal. J'ai finalement abandonné cette idée, ça y est, j'ai compris que ce n'était pas possible (au bout de 3 mois). Comme me l'a fait remarquer un ami italien "d'un certain âge", la vie étudiante, et plus particulièrement celle d'un étudiant Erasmus, est une sorte de simulateur de Finlande (ou, pour être plus précis, d'hiver finlandais). En effet, je ne vois en ce moment que quelques heures du jour et passe la majorité de mes journées dans la pénombre (sachant que je ne me lève pas avant midi et que le soleil se couche de plus en plus tôt). Je n'ai plus qu'à apprendre le finnois et je peux emménager là-bas sans être dépaysée. D'ailleurs, l'hiver est définitivement en train d'arriver ET la Bora est revenue depuis quelques jours. C'est la première fois de ma vie que je sors de chez moi avec deux pulls superposés, et un gilet, et un manteau, et une écharpe et un bonnet. Croyez-moi ça fait bizarre, surtout lorsque malgré tout ça je me fais quand même terrasser par le froid du vent.


Sinon, et je me sens obligée de le préciser puisqu'on me l'a demandé, oui, j'ai tout de même cours de temps en temps. Disons seulement que j'en ai peu, et rarement en matinée, ce qui me permets de profiter à fond et sans vergogne de mon séjour ici.

Je n'ai aucun voyage à vous détailler cette semaine, mais en vrac, voici les quelques évènements qui vaillent la peine d'être cités :


- En plus du blog, qui reste tout de même une activité divertissante et peu prise de tête (on va pas se mentir, je force pas troooop pour vous pondre ces articles), j'ai décidé de me remettre à écrire plus régulièrement et sérieusement grâce à ce petit challenge tumblr. Le concept est simple : 30 thèmes d'écriture pour 30 jours, un court texte à produire quotidiennement en partant d'un simple mot. J'ai commencé avec Christelle (big up wifeywifey), une meuf qui partage à peu près 100% de mes goûts en matière de tout et n'importe quoi, mes délires et mes façons, bref la compagnonne de jeu idéale pour cet exercice. Le fait de s'échanger nos écrits chaque jour a quelque chose de très excitant, et je suppose que ça ne peut être qu'enrichissant (réponse dans 28 jours).

 

Oui, ça arrive parfois.

- Deux grosses soirées se sont enchaînées, ayant pour point commun le fait de se dérouler en appartement et de n'avoir aucune restriction imposée quant aux invités. C'est à dire que les gens présents étaient aussi bien des Triestins que des Erasmus que des inconnus chopés dans la rue que des cousins du frère de la copine à Machintruc. La première fut malheureusement écourtée par des invités surprises indésirables, le seul genre à ne pas être accepté. La seconde fut par contre une totale réussite, avec plus de 155 personnes (voir ci-dessous), deux tiramisù gigantesques (probablement les meilleurs de ma vie), de la musique cool mais aussi sur la matinée de la musique moins cool -la meilleure- (et soyons honnêtes, les franco-belges ont mis le feu sur les coups des 4h du mat'), et la dose nécessaire de tout ce qu'il faut (bonne humeur et folie furieuse, entre autres) au rendez-vous.

Oui, ils ont vraiment noté à chaque fois que quelqu'un entrait.

[ Une soirée qui aurait pu être parfaite, sauf que. Je me demandais s'il fallait que j'ouvre cette parenthèse qui résonnera comme "féministe en colère" sur ce blog, mais après tout oui, deux petites minutes de révolte, here you go. Durant cette soirée donc, deux moments beaucoupmoinscool. Ils n'ont certes pas suffit à ruiner ma nuit, mais m'ont suffisamment agacée pour que j'en tremble de nerfs et en écrive un petit paragraphe. Le premier, lorsqu'un mec avec les mains un peu trop baladeuses et son pote m'ont quasiment coincée au fond de la cuisine. Evidemment après un court instant de grande stupeur j'ai réussi à me barrer en proférant quelques insultes-menaces un peu minables, car j'avais quand même toute ma tête (heureusement...). Outre ceci, la goutte d'eau qui fit déborder le vase déjà bien rempli par ces deux derniers filsdepute jeunes hommes alcoolisés, fut lorsque j'eus OSÉ repousser des avances (certes bien moins offensives) d'un troisième. Il m'a juste pris la main, oui. Et juste passé le bras autour de la taille. Mais moi, en tant qu'être humain à part entière, jusqu'à preuve du contraire, je suis censé disposer du droit de décider de ne PAS VOULOIR qu'on m'envahisse comme ça. Ce type ne devait visiblement pas penser la même chose, puisque quand je me suis esquivée tranquillement, il m'a assuré de façon brutale que j'étais "comme toutes les autres françaises".

doubtful
tiens donc

Son ton m'indiquait qu'il insinuait quelque chose de pas très très sympa. Il a poursuivit, "j'vais pas te bouffer", "il se passe rien là, c'est bon!" d'un ton de plus en plus agressif. J'essayais de raisonner l'imbécile en lui expliquant que j'ai le droit de ne pas vouloir qu'il me touche, et que merde, je fais ce que je veux, mais avant que je finisse celui-ci me coupa avec un franc et massif "française de merde". Moins d'une seconde après je me vois affublée d'un joli "connasse" méprisant. Encore une fois, au lieu d'avoir une réaction adequate, je suis juste partie en fulminant.

Alors voilà, je vous annonce officiellement que lorsque l'on ose dire 'non' on est automatiquement une connasse coincée (et accessoirement prétentieuse). Parce que bon c'est vrai, azy 'y a rien de mal fais pas ta pute. J'ai donc appris que je n'avais pas de liberté sur mes mouvements ni mon corps aux yeux de quelques abrutis, et également que je DEVAIS me laisser tripoter à leur guise pour ne pas être une connasse ni blesser leur égo. Le problème avec cette histoire, c'est qu'elle n'est pas un cas isolé, que l'on vit dans une société patriarcale où ne pas accepter de se laisser "séduire" par le toucher équivaut à être une pauvre salope frigide. Voilà donc pour la parenthèse, beaucoup plus longue que prévue. J'ai le sentiment que ce genre de choses qui semblent "anodines" ne doivent pas être tues, qu'il est temps que les gens prennent conscience que non, ce n'est PAS la normalité. Et tout ça m'insupporte à tel point qu'il fallait bien que ce soit écrit quelque part.]

- Sur une note plus joyeuse, le marché de Noël de la grande rue piétonne en bas de chez moi a commencé hier. DE LA BOUFFE DE PARTOUT. Ci-dessous un échantillon des stands "sucrés", mais sachez que les "salés" proposent des focaccia à vous faire mourir d'envie. Le tout se situe sur mon trajet maison-école... De même qu'une Gelateria qui propose des chocolat chaud + glaces (mélange tout droit descendu des cieux) à emporter pour une somme modique. C'est la fin pour moi.

 
Désolée, je vous ressors sans aucune honte les photos de mon Instagram, mais ce sont les deux seules que j'ai prises de Trieste en mode Noël -pour le moment, promis-

- J'ai commencé à bosser pour mes exams. Enfin, UN exam, à savoir Marketing, qui a lieu dans 8 jours exactement. Etrange sensation que celle de se remettre aux révisions... Il me tarde énormément de finir cette licence LEA. pour enfin me concentrer uniquement sur les langues et la traduction. Plus d'économie, plus de formules incompréhensibles, plus de marketing opérationnel ni de macro ou micro trucs absurdes. Enfin, patience patience...

Je suppose que c'est tout pour cette semaine.
La petite chanson de la fin, c'est celle-là, parce que si vous avez bien suivi, j'ai maté Pulp Fiction la semaine dernière, et comme à chaque fois je n'arrive pas à me défaire de l'OST pendant des jours.

Alors, bon vent les amis ! 
- B

3 commentaires:

  1. Je comprends totalement ta colère, franchement je m'imagine à ta place, j'aurais juste bouillonné de rage tellement je déteste ce genre de choses. Je m'énerve pas souvent (du tout) mais alors le sexisme (et variantes) je supporte pas, ça rend ouf.
    Le gif de Ron est trop bien placé sinon. J'adore.

    Sinon les photos du marché donnent très très envie... rah le chocolat, le chocolaaaat j'arriverai pas à m'en défaire. C'est du bonheur à l'état pur. (oui je vais loin mais c'est VRAI)

    Vivement la semaine prochaine, le mardi est le premier jour de ma semaine de cours mais le fait de ton lire ton article ça me rend tout de suite plus heureuse.

    Bisounours ♥

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. A qui le dis-tu, le chocolat, c'est la vie. Moi non plus je pourrais vraiment pas m'en passer raaahhh. Ta dernière phrase me fait particulièrement plaisir, tu peux pas savoir :) ravie d'égayer ton début de semaine! ♥

      Supprimer
  2. tiramisù sto cazzooooo

    RépondreSupprimer