mardi 26 novembre 2013

O Tannenbaum

Salut les amis.

Si je devais résumer la semaine qui vient de s'écouler en un seul mot, j'hésiterais sûrement entre mouvementée et irréelle. Oui, tout avait bien commencé, je me remettais tranquillement de mon séjour à Rome, et mon humeur était au beau fixe malgré le stress des exams qui commence quelque peu à se faire sentir. Stress qui ne me pousse tout de même pas à me mettre au boulot (attends tu rigoles, j'ai des séries à rattraper moi, un blog à tenir, un tumblr à updater, et aussi une vie sociale internationale à maintenir). Bref, le début de semaine s'est tranquillement déroulé, jusqu'à la soirée de mercredi soir.

Sans entrer dans les détails, ce fut une soirée bien sympathique à base de belges, de fox et de dragon, qui bien sûr m'a fait rater mon footing du lendemain (il fallait bien que je dorme un peu, et puis après je suis allée en cours, et puis après il a plu, et puis un jour il faudra m'expliquer pourquoi je m'entête à me justifier sur un blog). Jeudi soir fut une sorte d'épopée (marcher plus d'une demie-heure sous la pluie et le vent à 1h du matin) suivie de quelques heures de geekage intensif (grâce à Copain Américain j'ai découvert ça sur youtube, c'est super drôle). Avec ces deux nuits, mon rythme normal de sommeil était à nouveau rompu (quelle surprise), mais pas le temps d'y penser : le lendemain j'étais de nouveau en route avec Erasmus Trieste, direction Vérone ! Le programme était divisé en deux : la journée, visite guidée de la ville suivie d'un temps libre pour s'y balader, et la nuit : Pool Party avec les Erasmus de Trévise, Vérone, Venise, etc, et barbecue à volonté.

Je n'ai pas pu faire de photos : nous n'avions aucune réelle information sur ce qu'était cette fameuse "pool party", où elle allait se dérouler, si nous allions vraiment nous baigner... Au final j'ai préféré ne pas prendre le risque d'emmener mon appareil photo là-bas. Voici tout de même quelques images histoire que vous vous fassiez une idée.









Vérone c'est ni trop grand, ni trop petit, on s'y sent bien, c'est BEAU, y a un mini colysée et le balcon de Juliette (oui oui, la meuf de Roméo). Bien sûr tout les petits magasins de touristes font référence à la tragédie Shakespearienne et c'est un peu l'attraction principale de la ville, mais c'est bien loin d'être son seul point fort. J'ai eu la chance d'y être allée en période de Noël (parce que oui, pour les véroniens, le 22 novembre c'est définitivement Noël) : décorations magiques, graaand marché où tu peux déguster vin chaud, flammekueche et plein de trucs tout aussi bons, prendre une photo avec le Père Noël... Partout, des grands sapins illuminés, des odeurs alléchantes, des gens qui sourient : tout simplement la fameuse Magie de Noël (j'entends déjà certains rabats-joie hurler au "commercial", chuuut, c'est bon, on SAIT). 





Le balcon de Juliette (le fameux!) et sa statue (on dit que prendre une photo en touchant son sein droit porte chance, vous n'avez pas idée du nombre de gens qui font la queue pour ça). Derrière on peut apercevoir la folie des cadenas (celle qui s'est répendu à peu près partout), censés sceller l'amour à tout jamais, et sur les murs que l'on ne voit pas il y a une multitude de chewing-gums collés dans le but de pouvoir écrire des petits mots d'amour dessus (charmant). A droite, l'entrée de sa maison avec les murs excessivement recouverts de messages d'amour. Alors oui, ça fait beaucoup d'amour.



  


Le froid aussi était au rendez-vous. Alors vous vous imaginez bien qu'une bande de jeunes gens en doudoune ayant consommés plusieurs verres de vin chaud (dans l'unique but de se réchauffer) n'avait que très peu envie de se déshabiller et de sauter à l'eau. Et pourtant. Une fois dans les vestiaires de la piscine, nous avons retrouvé notre excitation d'Erasmus, nous nous sommes tous mis en maillot et avons découvert l'Endroit... Une immense piscine avec plusieurs niveaux d'eau et des énooormes ballons en plastiques (les clous de la soirée, il nous n'en fallait pas plus). Un coin DJ, plusieurs stands de nourriture (pizza - frites - burgers et hot dog) et bière, le tout gratuit et à volonté. Le paradis, en somme. Nous devions retourner à Trieste à 5h du matin, nous y étions à 8h. Pas de photos donc, à part celle ci-dessous que j'ai piquée à une copine, mais il y a cette vidéo un peu moisie et mal foutue de l'an dernier, qui donne une idée du lieu.



Alors voilà, après l'ambiance Noël suivie de l'ambiance piscine-barbuc, j'aurais pu me calmer un peu et dormir tout le week-end. Mais samedi c'était beer-pong et hier soir movie night, et si tu me connais un peu tu sais que je ne peux pas dire non à un bon Tarantino, c'est comme ça.

Allez, je conclus en résolvant le mystère du titre de cet article, pour rester dans l'ambiance Christmas (c'est la chanson avec laquelle mes chers Copains allemand me font tout simplement crever de rire en chantant).
Et puis ça, parce que vive la vie.

A dans 7 jours, si je survis d'ici là.

- B

mardi 19 novembre 2013

What does the Pope say ?

Salut les amis !

La semaine précédente s'est écoulée tranquillement jusqu'à vendredi, c'est à dire jusqu'à mon départ pour R O M E en compagnie de (presque) tous les joyeux lurons erasmusiens. Trois jours, deux nuits, seize heures de train au total, le tout organisé par l'asso Erasmus Trieste. C'était prometteur, surtout après le séjour complètement dingue passé en Slovénie il y a un mois.


Malgré une organisation déplorable et le fait que nous ayons dormi moins de quinze heures durant le séjour, je pense que globalement nous en gardons tous un souvenir positif ; d'une part parce que Rome est une ville merveilleuse, un musée à ciel ouvert, avec un paysage à vous couper le souffle, et d'autre part parce que nous sommes simplement une belle équipe de fous furieux du slip.


En vrac, voilà comment s'est à peu près déroulé le séjour.

Départ à 6h du matin, 8h de train. Nous avons tué le temps en trouvant diverses ressemblances entre les personnages de Harry Potter et les Erasmus présents dans le train (aka le Poudlard Express). Nous en sommes venus à la conclusion que tous les Espagnols sont des mangemorts, et, selon l'opinion générale de mon compartiment, je serais l'incarnation même de Draco Malfoy. Entre deux siestes et quelques visites chez les autres compartiments, une compagnonne polonaise a sorti une bouteille de sa valise et a initié l'opération getting drunk in the train. Le trajet s'est fait un peu plus court.


L'arrivée ne fut pas des plus agréables. Notre motivation était quasi-anéantie par la lenteur du trajet et le manque de sommeil et d'activités. Pas le temps de se reposer, nous étions déjà en route pour une première visite de la ville. Mais entre la pluie et le fait qu'il fasse déjà nuit noire... autant vous dire que la guide aurait pu parler dans le vide. Elle avait en face d'elle une bande de zombies internationaux qui n'arrêtaient pas de se plaindre en toutes les langues possibles. Finalement, nous avons rejoint le bar prévu, détruit le buffet comme des morts de faims, puis nous avons enfin atterri à l'hôtel et commencé à se préparer pour la shinyyy partyyy. Peu de gens ont réellement respecté le thème, mais je crois que je ne me suis jamais autant amusée dans une chambre d'hôtel, ni dans un métro. Le seul problème fut le retour, l'hôtel étant trèèèès loin du lieu de la soirée, nous avons mis des heures à rentrer.

Le réveil fut évidemment très difficile (et bien entendu trop tôt, à peine quelques heures après que nous soyons rentrés). Une partie de nous avons décidé de ne pas respecter le programme prévu pour avoir le temps de manger tranquillement au resto et se balader où nous le voulions. Nous sommes retournés à l'hôtel après avoir marché toute la journée, épuisés (pour changer!), encore plus démotivés que la veille. A ce moment j'ai bien cru que nous ne survivrions jamais à la prochaine soirée (white partyyy), mais c'était sans compter suuur... la petite pizzeria d'en face. Nous y sommes allées (mes cinq compagnonnes de chambre et moi-même) dans le but de prendre à emporter, et il semblerait que les propriétaires (père et fils) soient tombés sous nos charmes irrésistibles. Après maintes discussions durant la cuisson des pizza, nous nous sommes vues offrir une bouteille de vin blanc, juste comme ça, perché siamo bellissime ragazze, vous savez. 


Evidemment, après un repas et gros apéro comme celui là, la motivation est miraculeusement revenue. Et heureusement, parce que la soirée qui s'en est suivie fut épique. Nous avons réussi à attiré l'attention du DJ afin de lui demander de passer ça en souvenir de notre soirée slovène, sans succès. Il a cependant promis de mettre quelques morceaux de rock en échange de bisous, ce gros furbo. Ca en valait la peine : Muse, Placebo, Blink182 et autres Sum41, ambiance teenage à souhait, Anastasia et moi avons tout simplement perdu tout self-control (et ce n'était certainement pas beau à voir).


La matinée suivante étant libre, nous avons donc continué à visité la ville de notre côté, avec Cécilia. Vatican, Castello Sant'Angelo, Piazza Navona, le Colysée. Mon coup de foudre pour la capitale s'est définitivement confirmé. Ô frustration de ne pas avoir pu explorer plus en profondeur... Rome, je reviendrai, et pour bien plus de temps, alors tiens-toi prête.


Eh oui, j'ai vu le Pape en vrai !

Meilleure piadina de ma vie, à savoir saucisse - mozzarella - brie - sauce à la truffe


Le trajet du retour était encore plus difficile que celui de l'aller, quasi interminable. Heureusement, nos chers Allemands étaient là pour nous faire mourir de rire avec leur chant de Noël (j'ai effectivement failli m'étouffer en les écoutant chanter "mon beau sapin" dans leur langue). Merci aussi à nos Belges préférées et leurs wécé (WC, donc). L'arrivée à minuit et les vingt minutes à pieds qui s'ensuivirent avec furent looongues (je tiens tout de même à remercier l'Univers car la bora s'est finalement arrêtée) et les retrouvailles avec mon lit furent intenses.

A présent je dois tenter de retrouver un rythme de vie normal (à savoir plus de 4h de sommeil par nuit), guetter les photos qui fleurissent sur facebook (et sauver ma dignité en me détaguant des plus atroces), et enfin me réadapter à la température ambiante, après avoir vécu du 25° à Rome... :sadface:


Je vais vous laisser sur ce son, simplement parce que c'est BEAU et que c'est elle qui m'y a rendu accro. (Bien que si j'avais voulu coller à l'article, j'aurais dû vous lâcher ça, étant donné que nous l'avons entendu un nombre incalculable de fois durant les deux soirées romaines. Enfin, comme l'on dit, veni, vedi, avicii ...



Baci ! 
- B

mardi 12 novembre 2013

La Bora n'aura pas ma peau.

- 11 novembre 2013 -
Bien le bonjour les amis !
               
Aujourd’hui est marqué par deux faits aussi soudains qu’inattendus : c’est le tout premier jour de Bora à Trieste, et c’est également le premier jour depuis mon arrivée où je saisis (enfin) mon stylo dans le but de vous conter mes aventures italiennes plus tard sur ce blog. 



Après deux mois de vie triestine, certains me diront qu’il était temps, et je ne peux qu’être d’accord. Il faut tout de même préciser que jusqu’à présent le temps m’a un peu manqué, entre les sorties, les cours et le mode de vie général d’étudiante Erasmus (car oui, que vous l’acceptiez ou non, survivre à la gueule de bois et digérer glaces et pizza comme il se doit, ça prend du temps). Peut-être que flemmardise et procrastination ont aussi joué leur rôle, mais quoiqu’il en soit me voilà à présent attelée à mon clavier. Je vais tout bêtement copier le système « un post par semaine » adopté par mes camarades blogueuses également en Erasmus (pour les lire c’est ici et ), car après tout c’est en partie en les lisant que je me suis finalement motivée à publier.

Aujourd'hui était donc le premier jour de Bora. Non, moi non plus je ne savais pas ce que c’était avant de connaître Trieste. En cherchant des infos sur la ville, j’ai lu maintes choses à propos de ce « vent froid et violent du nord-est soufflant sur l'Adriatique et le littoral, entre Trieste et Dubrovnik ». Je vous ai sorti la définition du Larousse, mais en réalité c'est plutôt « vent froid et violent qui t’empêche d’aligner trois pas sans trébucher, te glace jusqu’au sang, fait trembler tous les murs de ton appartement et transforme la ville en un joyeux chaos ». Ca, je ne le savais pas encore avant aujourd'hui. Mes colocataires (qui habitent Trieste depuis plusieurs années) m’avaient prévenue avec de grands sourires dès ma première semaine ici de dire adieu à mes shorts et collants. Des triestins pure souche rencontrés lors de diverses soirées avaient eux aussi ri de mon angoisse, en m’affirmant sournoisement que la Bora est en réalité bien pire que tout ce que je pouvais imaginer. J’ai donc entamé de sérieuses recherches. WikipediaGoogle ImagesYoutube. J’appréhendais… sans pour autant m’y préparer (difficile lorsqu’il fait quasiment chaque jour plus de 20° depuis des mois).

cette femme est visiblement suicidaire

C’est donc aujourd’hui, après avoir passé une nuit bercée par le son des bourrasques apocalyptiques et celui des portes et volets qui vibrent, que j’ai fait connaissance avec la Bora. J’ai pris mon petit dej’ en checkant Facebook, et le verdict fut irrévocable. Pas de doute, nous y sommes. 

Major freak out chez les copains Erasmus - Triestins

Après avoir pris mon courage à deux mains, j’ai enfilé un gros pull, bu deux cafés, et suis sortie pour aller en cours. Et là, moi, fille du sud de la France par excellence, frileuse invétérée et détractrice endurcie du vent et de la pluie, je suis parvenue en l’espace de quelques secondes à prendre le dessus sur le froid et à sourire niaisement. Oui. Après avoir rejoint Cécilia, copine Erasmus française qui vient elle aussi d’Aix-en-Provence, j’ai même trouvé ça drôle, je n'ai presque pas râlé, une révolution quoi. Le vent a bien failli nous emporter à plusieurs reprises, on se faisait balloter dans tous les sens, on luttait le nez enfoui dans nos écharpes, mais c’était drôle. Folklorique



Et ce n’est pas tout. Le reste de la ville semblait également en pleine ébullition, un peu comme mon fil d'actu Facebook plus haut. A la fac, les gens criaient et se marraient comme des gosses (ou des sudistes) un premier jour de neige. Dans les rues,  les gens ne parlent que de la fameuse Bora. Il y a des feuilles de partout, aussi bien en l’air qu’au sol. Des scooters, arbres, poubelles et autres panneaux sont renversés. On se gèle, on galère, on crie pour s’entendre. Pourtant, l’humeur bon enfant est bien là. Peut-être que ce n’est que moi, que j’ai exagéré la chose, mais contre toute attente j’ai passé une bonne journée. Journée qui n’a d’ailleurs fait que confirmer mon affection pour Trieste, qui déjà grandit de jour en jour depuis deux mois.


C’est une nouvelle facette de la ville que j’ai rencontrée aujourd’hui, et c’est également la première que je partage avec vous A présent il est temps d'aller dormir pour moi, je vous laisse juste sur ce son, parce que la météo actuelle me rend quand même un peu berserk.

A la semaine prochaine, sans faute.
- B