mardi 12 novembre 2013

La Bora n'aura pas ma peau.

- 11 novembre 2013 -
Bien le bonjour les amis !
               
Aujourd’hui est marqué par deux faits aussi soudains qu’inattendus : c’est le tout premier jour de Bora à Trieste, et c’est également le premier jour depuis mon arrivée où je saisis (enfin) mon stylo dans le but de vous conter mes aventures italiennes plus tard sur ce blog. 



Après deux mois de vie triestine, certains me diront qu’il était temps, et je ne peux qu’être d’accord. Il faut tout de même préciser que jusqu’à présent le temps m’a un peu manqué, entre les sorties, les cours et le mode de vie général d’étudiante Erasmus (car oui, que vous l’acceptiez ou non, survivre à la gueule de bois et digérer glaces et pizza comme il se doit, ça prend du temps). Peut-être que flemmardise et procrastination ont aussi joué leur rôle, mais quoiqu’il en soit me voilà à présent attelée à mon clavier. Je vais tout bêtement copier le système « un post par semaine » adopté par mes camarades blogueuses également en Erasmus (pour les lire c’est ici et ), car après tout c’est en partie en les lisant que je me suis finalement motivée à publier.

Aujourd'hui était donc le premier jour de Bora. Non, moi non plus je ne savais pas ce que c’était avant de connaître Trieste. En cherchant des infos sur la ville, j’ai lu maintes choses à propos de ce « vent froid et violent du nord-est soufflant sur l'Adriatique et le littoral, entre Trieste et Dubrovnik ». Je vous ai sorti la définition du Larousse, mais en réalité c'est plutôt « vent froid et violent qui t’empêche d’aligner trois pas sans trébucher, te glace jusqu’au sang, fait trembler tous les murs de ton appartement et transforme la ville en un joyeux chaos ». Ca, je ne le savais pas encore avant aujourd'hui. Mes colocataires (qui habitent Trieste depuis plusieurs années) m’avaient prévenue avec de grands sourires dès ma première semaine ici de dire adieu à mes shorts et collants. Des triestins pure souche rencontrés lors de diverses soirées avaient eux aussi ri de mon angoisse, en m’affirmant sournoisement que la Bora est en réalité bien pire que tout ce que je pouvais imaginer. J’ai donc entamé de sérieuses recherches. WikipediaGoogle ImagesYoutube. J’appréhendais… sans pour autant m’y préparer (difficile lorsqu’il fait quasiment chaque jour plus de 20° depuis des mois).

cette femme est visiblement suicidaire

C’est donc aujourd’hui, après avoir passé une nuit bercée par le son des bourrasques apocalyptiques et celui des portes et volets qui vibrent, que j’ai fait connaissance avec la Bora. J’ai pris mon petit dej’ en checkant Facebook, et le verdict fut irrévocable. Pas de doute, nous y sommes. 

Major freak out chez les copains Erasmus - Triestins

Après avoir pris mon courage à deux mains, j’ai enfilé un gros pull, bu deux cafés, et suis sortie pour aller en cours. Et là, moi, fille du sud de la France par excellence, frileuse invétérée et détractrice endurcie du vent et de la pluie, je suis parvenue en l’espace de quelques secondes à prendre le dessus sur le froid et à sourire niaisement. Oui. Après avoir rejoint Cécilia, copine Erasmus française qui vient elle aussi d’Aix-en-Provence, j’ai même trouvé ça drôle, je n'ai presque pas râlé, une révolution quoi. Le vent a bien failli nous emporter à plusieurs reprises, on se faisait balloter dans tous les sens, on luttait le nez enfoui dans nos écharpes, mais c’était drôle. Folklorique



Et ce n’est pas tout. Le reste de la ville semblait également en pleine ébullition, un peu comme mon fil d'actu Facebook plus haut. A la fac, les gens criaient et se marraient comme des gosses (ou des sudistes) un premier jour de neige. Dans les rues,  les gens ne parlent que de la fameuse Bora. Il y a des feuilles de partout, aussi bien en l’air qu’au sol. Des scooters, arbres, poubelles et autres panneaux sont renversés. On se gèle, on galère, on crie pour s’entendre. Pourtant, l’humeur bon enfant est bien là. Peut-être que ce n’est que moi, que j’ai exagéré la chose, mais contre toute attente j’ai passé une bonne journée. Journée qui n’a d’ailleurs fait que confirmer mon affection pour Trieste, qui déjà grandit de jour en jour depuis deux mois.


C’est une nouvelle facette de la ville que j’ai rencontrée aujourd’hui, et c’est également la première que je partage avec vous A présent il est temps d'aller dormir pour moi, je vous laisse juste sur ce son, parce que la météo actuelle me rend quand même un peu berserk.

A la semaine prochaine, sans faute.
- B

5 commentaires:

  1. Content de te lire à nouveau ! ;)

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  2. Et beh dis donc. A croire que le Mistral c'est de la merde d'après ce que j'ai lu. ^^

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  3. moi aussi je suis bien contente de te relire, j'espère vraiment que tu vas continuer comme ça :) tu sais que je kiffes. on a quand même de bons aperçus sur facebook, mais rien à voir de le lire.

    ce Bora a l'air incroyable, je sais pas combien de temps c'est censé durer mais courage quand même! ("et là, moi, fille du sud de la France par excellence, frileuse invétérée et détractrice endurcie du vent et de la pluie" I feel ya, ici on se les gèle, 10° de différence par-rapport au sud, mais on va dire que ça vivifie!)

    bisous!

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  4. La Bora. Mon dieu comme je pense à toi xD bon courage avec ça et contente de voir ton blog (3 fois que je te le dis)

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  5. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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