J’arrive vraiment pas à croire que
c’est déjà terminé. Le semestre italien, envolé en moins de temps qu’il ne faut
pour dire finito. Je sais bien que
c’est pas nouveau, que le temps semble filer bien plus vite lorsque l’on vit de
bons moments, mais merde, je pensais pas que ces quelques mois sembleraient si
court.
Ambiance.
C’est fou, j’ai réellement
l’impression que c’était hier que je me posais toutes les questions pré-départ,
que j’angoissais sur mon budget, sur les cours italiens, sur ma relation qui
allait devenir un peu plus « à distance », ce genre de choses. Je
revois clairement ces 6 mois de préparation avant le départ, et pourtant tout
ça remonte à bien un an maintenant. Ca fait déjà une petite semaine que je suis
de retour sur le territoire français, j’ai repris la fac, le train de vie de
l’« avant-Erasmus », revu une partie des gens que j’aime… Mais
je crois qu’une petite partie de mon esprit est restée à Trieste. C’est le
moment pour faire le point, (tenter de) trouver les mots pour décrire la
meilleure expérience de ma vie so far.
Comme tu dis, Honey-Boo-Boo
Je savais plus ou moins que j’allais vivre
quelque chose d’inoubliable, on m’avait prévenue ; « j’te jure, un
truc de fou, tu vas pas t’en remettre ». J’étais loin d’imaginer à quel point c'était vrai. Promis cependant, je vais tenter d’écrire cet article
sans répéter une bonne centaine de fois que c’était géniallissimedelagrossebombassebaby.
Et quoiqu’il en soit, je serai incapable de rendre justice à la génialitude du
truc. Ouais, à ce point.
Si l’on devait résumer Erasmus par
un seul élément, ce serait les rencontres. Sans aucun doute. Imaginez un
ensemble d’étudiants européens (bon ok, avec un américain paumé !) qui ont
tous pour point commun une envie folle de bouger, voyager, une envie de
nouveaux horizons. Tous se retrouvent dans une même ville qui leur est
parfaitement étrangère. Nouveaux cours, barrières des langues, nouveaux lieux, et
surtout tout une nouvelle culture. C’est simplement incroyable à quel point les
liens se créent vite dans ces circonstances précises. A Trieste, j’ai trouvé
une véritable petite famille internationale, dont chaque membre me faisait découvrir chaque jour un
nouveau trait de sa propre culture et personnalité. Notre amour commun du voyage et de
la fête (soyons honnêtes) a suffi comme gage de confiance les uns
envers les autres, et c'est peut-être pour ça que nous nous sommes tous si vite attachés. Très rapidement, les soirées se sont enchaînées plus que de raison, les
complicités se sont créées, les private jokes ont fusé comme si nous nous connaissions
depuis toujours, et le rythme de nos vie s’est accélèré, accélèré …
♥
Tellement de choses me manqueront,
me manquent déjà. En plus de ma petite Erasmus-family, bien sûr, l’Italie.
Trieste aussi. Trop de choses. Où sont mes délicieuses pizzas à moins de
10€ ? Et les « ciao ! » à tout bout de champ, à toute heure
? Les gens que je croise dans la rue ne s’excitent pas en parlant entre eux,
c’est dingue. Personne ne fait de grands gestes théâtraux tout en étant au
téléphone, et puis les serveurs dans les bars ne m’offrent plus rien d’autre à
manger que deux pauvres cacahuètes. Merde, pourquoi ici les gens disent pas
« à tantôt » « wécé » ou « gsm » ? C’est nul
les français, quand même. Même l’Aggressivo me manque (ses gâteaux aussi). Et
puis ici, j’ai plus d’arch-enemy espagnol, plus d’américain pour me moquer,
plus de team-loser à mes côtés pour faire la tournée des pubs. Avec qui je vais
pratiquer mon Allemand ? Plus de Bradley Cooper turc non plus, plus de
copines geeks flamandes. Fini aussi les chinoises-ninja-fantômes (mais ça, je
crois que c’est pour le mieux). Sinon, pourquoi
le prof a-t-il déjà commencé son cours quand j’arrive à la bourre ?
Là-bas, 15 minutes de retard c’est pourtant être parfaitement à l’heure...
Je crois que même la Bora triestine
va me manquer, parce que définitivement, le Mistral n’aura pas le même goût.
Je veux repartir. Pas nécessairement
à Trieste, mais je veux revivre ça. Me barrer, rencontrer à nouveau de
nouvelles personnes extraordinaires, élargir
toujours plus mes horizons, maintenir un anglais-de-bourrée absolument
parfait, apprendre une ou plusieurs autres langues, festoyer
internationalement, manger différemment, me perdre, me retrouver. Je veux,
encore, toute ma vie.
Afu, tu m'as donné le cafard un p'tit peu. Même si je ne l'ai pas vécu, je comprends ton envie de bouger ♥
RépondreSupprimerCourage pour le retour en France, il FAUT qu'on se voit bientôt !
Je valide à 200% ! ♥
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