jeudi 6 février 2014

Arrivederci, Trieste.

J’arrive vraiment pas à croire que c’est déjà terminé. Le semestre italien, envolé en moins de temps qu’il ne faut pour dire finito. Je sais bien que c’est pas nouveau, que le temps semble filer bien plus vite lorsque l’on vit de bons moments, mais merde, je pensais pas que ces quelques mois sembleraient si court.

 
Ambiance.

C’est fou, j’ai réellement l’impression que c’était hier que je me posais toutes les questions pré-départ, que j’angoissais sur mon budget, sur les cours italiens, sur ma relation qui allait devenir un peu plus « à distance », ce genre de choses. Je revois clairement ces 6 mois de préparation avant le départ, et pourtant tout ça remonte à bien un an maintenant. Ca fait déjà une petite semaine que je suis de retour sur le territoire français, j’ai repris la fac, le train de vie de l’« avant-Erasmus », revu une partie des gens que j’aime… Mais je crois qu’une petite partie de mon esprit est restée à Trieste. C’est le moment pour faire le point, (tenter de) trouver les mots pour décrire la meilleure expérience de ma vie so far.

Honey Boo Boo awesome
Comme tu dis, Honey-Boo-Boo

Je savais plus ou moins que j’allais vivre quelque chose d’inoubliable, on m’avait prévenue ; « j’te jure, un truc de fou, tu vas pas t’en remettre ». J’étais loin d’imaginer à quel point c'était vrai. Promis cependant, je vais tenter d’écrire cet article sans répéter une bonne centaine de fois que c’était géniallissimedelagrossebombassebaby. Et quoiqu’il en soit, je serai incapable de rendre justice à la génialitude du truc. Ouais, à ce point.

Si l’on devait résumer Erasmus par un seul élément, ce serait les rencontres. Sans aucun doute. Imaginez un ensemble d’étudiants européens (bon ok, avec un américain paumé !) qui ont tous pour point commun une envie folle de bouger, voyager, une envie de nouveaux horizons. Tous se retrouvent dans une même ville qui leur est parfaitement étrangère. Nouveaux cours, barrières des langues, nouveaux lieux, et surtout tout une nouvelle culture. C’est simplement incroyable à quel point les liens se créent vite dans ces circonstances précises. A Trieste, j’ai trouvé une véritable petite famille internationale, dont chaque membre me faisait découvrir chaque jour un nouveau trait de sa propre culture et personnalité. Notre amour commun du voyage et de la fête (soyons honnêtes) a suffi comme gage de confiance les uns envers les autres, et c'est peut-être pour ça que nous nous sommes tous si vite attachés. Très rapidement, les soirées se sont enchaînées plus que de raison, les complicités se sont créées, les private jokes ont fusé comme si nous nous connaissions depuis toujours, et le rythme de nos vie s’est accélèré, accélèré … 

 

Tellement de choses me manqueront, me manquent déjà. En plus de ma petite Erasmus-family, bien sûr, l’Italie. Trieste aussi. Trop de choses. Où sont mes délicieuses pizzas à moins de 10€ ? Et les « ciao ! » à tout bout de champ, à toute heure ? Les gens que je croise dans la rue ne s’excitent pas en parlant entre eux, c’est dingue. Personne ne fait de grands gestes théâtraux tout en étant au téléphone, et puis les serveurs dans les bars ne m’offrent plus rien d’autre à manger que deux pauvres cacahuètes. Merde, pourquoi ici les gens disent pas « à tantôt » « wécé » ou « gsm » ? C’est nul les français, quand même. Même l’Aggressivo me manque (ses gâteaux aussi). Et puis ici, j’ai plus d’arch-enemy espagnol, plus d’américain pour me moquer, plus de team-loser à mes côtés pour faire la tournée des pubs. Avec qui je vais pratiquer mon Allemand ? Plus de Bradley Cooper turc non plus, plus de copines geeks flamandes. Fini aussi les chinoises-ninja-fantômes (mais ça, je crois que c’est pour le mieux). Sinon, pourquoi  le prof a-t-il déjà commencé son cours quand j’arrive à la bourre ? Là-bas, 15 minutes de retard c’est pourtant être parfaitement à l’heure...
Je crois que même la Bora triestine va me manquer, parce que définitivement, le Mistral n’aura pas le même goût.

Je veux repartir. Pas nécessairement à Trieste, mais je veux revivre ça. Me barrer, rencontrer à nouveau de nouvelles personnes extraordinaires, élargir  toujours plus mes horizons, maintenir un anglais-de-bourrée absolument parfait, apprendre une ou plusieurs autres langues, festoyer internationalement, manger différemment, me perdre, me retrouver. Je veux, encore, toute ma vie.



2 commentaires:

  1. Afu, tu m'as donné le cafard un p'tit peu. Même si je ne l'ai pas vécu, je comprends ton envie de bouger ♥
    Courage pour le retour en France, il FAUT qu'on se voit bientôt !

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